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Nicolas Poussin naît en 1594 près des Andelys.

Dernière mise à jour : 25 juin 2023




Nicolas Poussin naît en 1594 près des Andelys, en Normandie, dans une famille noble. Son père le place chez un maître chargé de lui enseigner le latin, mais le jeune Nicolas n’est occupé qu’à dessiner. Sa rencontre, à l’âge de dix-sept ans, avec le peintre Quentin Varin, de passage aux Andelys pour exécuter une série de retables, détermine probablement sa vocation.


Sans avertir sa famille il se rend à Paris où il fréquente des cercles humanistes. L’Italien Gian Battista Marino, le « cavalier Marin », poète attitré de Marie de Médicis, rencontré à Paris, lui commande une suite de dessins illustrant les Métamorphoses d’Ovide. C’est Marino qui introduira Poussin dès 1624 à Rome dans les milieux artistiques et érudits, et en particulier auprès de mécènes influents, dont la puissante famille Barberini.


Peintre philosophe, Poussin est nourri par des textes poétiques qu’il illustre avec une sensibilité toute particulière. Il considère la peinture comme un art qui doit tout à la pensée : « De la main du peintre ne doit sortir aucune ligne qui n’ait été formée auparavant dans sa pensée. » Sa vision du siècle d’or de l’humanité antique hante les rêves du peintre. Poussin ne prend pas en compte dans son œuvre des scènes de la vie quotidienne.

Peintre d’histoire, il s’inspire des couleurs atmosphériques, légères et claires, et de la couleur dorée du Titien. L’influence de Titien se manifeste également dans l’intervention de la nature dans son œuvre à travers l’emploi de paysages et d’animaux (l’Acis et Galatée de Dublin).


L’idéal artistique de Poussin s’exprime à travers le choix d’illustrer les épisodes les plus rares du mythe gréco-romain ou de la Bible, en réservant dans le traitement pictural qu’il en donne une place toute particulière au paysage.

À partir de 1633, son art révèle l’influence importante de Raphaël dans des sujets souvent historiques ou bibliques. Poussin compose deux tableaux représentant Les bergers d’Arcadie. Dans la seconde version du Louvre, tableau emblématique de 1638, Poussin nous ouvre à la contemplation du monde. Le principal motif de la composition est le geste de réconfort de la femme qui pose sa main sur l’épaule du jeune berger. Le thème central dans l’œuvre de Poussin est effectivement l’humanisme. Il invite le spectateur à la méditation.


Sa renommée atteint la France et plus particulièrement la cour de Louis XIII qui en fait son peintre officiel. Mais comme il entend rester libre de son art et ne subir aucune critique, il ne restera en France que deux ans, malgré d’importantes commandes que lui passe le Cardinal de Richelieu. Il retourne à Rome en 1642.

Nicolas Poussin reste comme l’un des grands maîtres de la peinture française du XVIIe siècle. Mais c’est paradoxalement à Rome qu’il élabore le classicisme dont l’art français se réclamera tout au long du XVIIe siècle. Il deviendra une référencé pour les néoclassiques comme pour les modernes tels Picasso et Cézanne.

Sa santé décline et il meurt en 1665, un an après la disparition de son épouse. Il est enterré à Rome dans la basilique San Lorenzo in Lucina.



Source : Beaux-Arts Magazine

Photo : Artsy


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