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Le surréaliste architecte anglais Alex Chinneck.




Une façade de maison qui semble avoir fondu, un pylône posé à l’envers, un bâtiment qui lévite en plein cœur de Londres : voici quelques-unes des œuvres surréalistes et monumentales d’Alex Chinneck.

Depuis les années 2010, le Britannique qui est à la fois sculpteur, architecte, street artist et illusionniste révolutionne l’art public en remodelant des bâtiments avec fantaisie. Sa dernière œuvre à Brighton est un escalier extérieur de 25 mètres de haut qui semble se disloquer en s’élevant.


Alex Chinneck : "L’architecture du bâtiment est très angulaire, un peu comme un grosse boîte, alors j’ai pensé introduire de la fluidité. D'une certaine manière, cet escalier vient briser l'enveloppe du bâtiment, lui donner de l'élasticité et du dynamisme."


Cette installation aura mis trois ans à voir le jour et a nécessité le travail d'une cinquantaine de personnes.

Un goût pour les formes fluides

Avant de refaçonner les paysages urbains, Alex Chinneck voulait devenir joueur de cricket, mais son goût artistique, notamment pour la peinture, le dirige vers le prestigieux Chelsea College of Art.

Il se passionne pour l'esthétique organique du designer Thomas Heatherwick ou les façades courbes de l'architecte Frank Gehry.

Il envisage alors une collaboration transversale entre plusieurs disciplines, le design, l'architecture, la sculpture et l'ingénierie, pour créer des œuvres inspirées du surréalisme dans l'espace public.

Alex Chinneck : "Le surréalisme est un moyen exaltant, ludique et accessible de réimaginer le monde. Il s'agit de défier les propriétés physiques du monde tel que nous le connaissons. C'est pourquoi quand on "dézippe" la façade d'une usine ou qu'on tord la façade d'une maison, j'aime avoir l'illusion que nous n'avons rien introduit de nouveau. Que nous avons seulement reconfiguré ce qui était là."

L'art du trompe-l'œil



Fort d'une notoriété grandissante, Alex Chinneck s'aventure dans des créations de plus en plus imposantes, avec un usage audacieux du trompe-l'œil.

Alex Chinneck : "A Londres, sur un faux bâtiment de la place historique de Covent Garden", nous avons créé l'illusion que la moitié supérieure du bâtiment était en train de flotter, comme en lévitation. Le secret, c'est qu'il y a 20 tonnes d'acier en contrepoids pour soutenir la structure, dissimulées dans un petit local à droite de l'édifice. Quand les gens arrivent devant, ils sont vraiment désorientés. C'est ce que j'aime dans l'illusion, c'est qu'elle interroge le spectateur de manière visuelle. L'art dans l'espace public doit être accessible mais il doit aussi "appâter". Et l'illusion comporte une forme de magnétisme visuel."


Alex Chinneck a ainsi créé des œuvres d'art médiatisées et populaires sur les réseaux sociaux, dont certaines échappent parfois à leur auteur, comme cette fameuse maison en lévitation à Londres, une œuvre baptisée Take my Lightning but don't Steal my Thunder : "Des centaines de milliers de personnes sont venues la visiter. J'ai arrêté d'y aller, c'était trop stressant. Les gens me demandaient de dégager car je gênais leurs photos. On a dû faire appel à des vigiles car les gens essayaient d'arracher des morceaux pour les emporter chez eux."



Source : France Culture Yann Lagarde.

Photographie : marc wilmot

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