Si vous êtes Charles et que vous vouliez vos amis avec vous pour admirer le coucher de soleil sur l’Allier, vous appelez une dizaine et ils arrivent à cent cinquante avec tables, guitares, gigot rôti et tonneaux de vin et notre Mousquetaire de son rire tonitruant vous dira …Mangeons.
Oui, un Mousquetaire qui manie le pinceau comme un fleuret, sa botte de Nevers dans l’art La Précision.
Né a Lille en 1966 il commence tout d’abord par le théâtre (Conservatoire National Supérieur d’art dramatique). En 1989 la Floride et Walt Disney ou il sera portraitiste.
De retour a Paris, il démarre une longue période d’apprentissage aux travers de différents travaux, ( toiles, décors, fresques, happening en soirée, affiches, couverture de magazines, sculptures,) Cela pour de nombreuses sociétés Nokia, Mediascenie, Bouygues, Canon et Louis Vuitton pendant cinq ans.
En 1997 il ne se consacre plus qu’a sa peinture. Convaincu que ce n’est pas a l’artiste, peu enclin au commerce, d’aller défendre son travail devant des galeristes, mais bien aux « marchands d’art » de dénicher les œuvres, il organise lui-même ses expositions, ce qui certes lui demande beaucoup de temps et d’énergie, mais lui offre une vraie liberté.
Dans des lieux très différents, de son atelier a Montreuil, usine désaffectée de 1600 m2, a des sociétés ou des hôtels aux magnifique couvent des minimes du XVII siècle ou il expose régulièrement. Exposer pour lui est vital.
Telle une naissance, l’artiste accouche d’une œuvre qui ne démarre sa vie qu’une fois sortie de l’atelier…. Pour qu’elle vive une œuvre doit être vue… Pour qu’elle est un sens, elle doit émouvoir d’autre sensibilité que celle de l’artiste. N’étant lui-même qu’un instrument au service de cette émotion. Ce n’est pas lui qui décide la qualité, mais le savant mélange du fruit de son inspiration, de sa sincérité et de son abnégation dans le travail. Si sa peinture semble démonstrative c’est sans doute parce qu’il est un « Bavard » qui peint ce qu’il ne peut dire. Il met des couleurs, de la matière la ou les mots ne suffisent plus « Inspiration libre » est sans doute l’expression qui caractérise le mieux son travail. Son besoin d’exprimer le rend boulimique, une fois l’inspiration lancée il part dans des marathon peinture de plusieurs semaines ou plusieurs mois sans interruption.
Ses thèmes sont donc aussi variés que ses techniques (acrylique, huile, collage, aquarelle, aplats, matière). On lui demande parfois pourquoi autant de différences entre ses sujets.
« Parce que mes gouts, mes envies, mes humeurs sont multiples. Je ne peux me concentrer sur un seul sujet quand autant se bousculent dans ma tête. « Il peut m’arriver d’avoir plusieurs dizaines de toiles sur différents sujets en même temps sur des sujets très différents.
Il passe des « femmes objets » Un hymne à la femme comme pour mieux faire mentir cette expression misogyne. Tenter de retrouver dans un objet, comme une obsession, la suggestion des courbes féminines qui émoustille le male.
Aux « braves de comptoir » des « Gueules casses » de bistrot, tailles dans la matière, source intarissable mais pas forcément d’eau pure.
En passant à la surconsommation sorte de bilan satirique et colorée de notre époque ou tout est production communication… Un portrait sur détaillé comme un brain storming, melting pot de ses idées.
A ses plages peuplées de nymphes en maillotées, embouteillées serviettes contre serviettes, c’est la surconsommation encore, mais en vacances, et peuplée de nymphes comme pour trouver du reve dans cette oisiveté de masse, mascarade du peuple en vacances.
Mais aussi l’homme a tête de télévision compte rendu satirique de notre siècle, ou l’on communique avec la Chine ou l’Amérique, mais où l’on ignore le nom de son voisin de palier. On communique certes, mais on reste seul devant sa lucarne.
A sa Tauromachie un prétexte pour un amoureux du mouvement et de la couleur quoi de mieux q’un habit de lumière… Ou le détail d’un cirque clin d’œil aux saltimbanques et au théâtre.
